Ne jamais oublier les déportations de résistants et déportés politiques à partir de Compiègne (camp de triage de prisonniers) vers les camps de concentration.
On a recensé 53 convois du 20 Mars 42 au 26 août 44
Christian Bernadac dans son livre « Le Train de la Mort » dit :
« Il n’existe pas d’étude générale sur les convois de déportation à destination de l’Allemagne
cependant compte non tenu des convois partis d’Alsace et Lorraine, le rapport français au tribunal de Nuremberg fait état de :
1940-3 convois
1941-19 convois
1942-104 convois
1943-257 convois
1944-326 convois (du 1er Janvier au 25 août moyenne de 10 convois/semaine »
Détail des 53 convois partis de Compiègne :
Pour 39 convois on a compté 39 032 déportés (hommes et femmes)
Pour 14 convois les chiffres n’existent pas comme la moyenne par train est d’environ 1000 et + le nombre de déportés au départ de Compiègne est au minimum de 53 à 55000
Principales destinations : Auschwitz, Buchenwald, Sachenhausen, Mauthausen, Neu-Bremm, Neuengamme, Dachau
Le comble de l’horreur –Train n° 7909 convoi du 2 Juillet 1944 pour Dachau
Partants de Compiègne : 2166
Survivants à l’arrivée : 1630
Morts durant le Voyage : 536 dans des souffrances indescriptibles, les gardiens SS du train leur refusèrent toute fourniture d’eau-leur disant « Vous êtes des résistants, c’est le moment de le prouver ! »Ils ne furent pas recherchés, donc pas condamnés, sauf l’officier commandant le détachement Friedrich Dietrich Lt SS condamné à mort à Metz en 1950, curieusement mort dans son lit à Mannheim en 53 !
Ces 536 victimes de la sauvagerie nazie devraient-être honorées chaque année, le récit de leur calvaire raconté à tous les élèves de France, ce type de monstruosité se renouvelle de nos jours, un peu partout dans le monde…
Méditons cette phrase de Jacqueline Richet dans « Trois Bagnes » :
La méconnaissance de la personne humaine est à la base de la philosophie germanique !
Tout allemand savait ce qui se passait. Des témoignages de déportés précisent que la population les méprisait, les couvrait de sarcasmes, les enfants leur jetant des pierres, et ce jusqu’à la fin, encouragés par les gardiens (en particulier témoignages des 1630 rescapés du train de la mort,durant leur transfert de la gare de Doria au camp).
De nos jours certains tissent encore une légende à la gloire du Führer et de son régime…