Le Maréchal a 86 ans et 250 jours.
Faits importants du jour
Sauckel estime que 932 000 prisonniers de guerre travaillent dans le secteur rural et dans les usines en Allemagne.46 632 dans les camps
Total : 978 632 le chiffre français est de : 987 187
Important—Coup de téléphone du Maréchal à son ami le Général Conquet :
Je sens que je suis de plus en plus mal renseigné. Autrefois je l’étais fort bien par vous. J’ai besoin de quelqu’un près de moi, en qui j’ai toute confiance, je voudrais que vous reveniez près de moi.
Le Général Conquet répond : c’est peut-être bien tard, et il y a Ménétrel entre vous et moi.
Le Maréchal : ne vous inquiétez pas ,vous travaillerez dans ce petit bureau près de moi comme autrefois au ministère et aux Invalides.
Il lui dit aussi : je n’ai pas quitté lé France le 12 novembre parce j’avais fait la promesse aux Français de rester. Mon honneur me commandait de rester.
Je vous ferai signe la semaine prochaine.
Puis le Maréchal aborde le vrai sujet de son appel (nous retrouvons là son côté rusé).
VOUS CONNAISSEZ TRES BIEN DE GAULLE JE SAIS QUE VOUS ETIEZ SON CAMARADE ET SON AMI ;
Le gal Conquet : C’est peut-être que vous
vous rappelez ma chaude intervention
auprès de vous en décembre 35 en faveur
de son inscription au tableau pour le grade
de colonel .Je connais de Gaulle depuis l’
école de guerre, puis nous avons commandé
chacun un régiment à Metz sous la direction
du général Giraud .Nous étions d’autant
plus liés que nous avions été tous les deux
à votre service. Nous échangions souvent
nos idées en camarades sympathisants
Le Mal- Très bien vous avez donc
facilement accès près de lui et je le savais !
Eh bien lorsque le moment sera venu pour
moi de passer le pouvoir c’est vous que je
compte envoyer comme trait d’union vers
lui pour lui transmettre mes propositions
Le gal Conquet- c’est une haute marque de
confiance, j’assumerai cette mission avec
joie .Mais quand estimez-vous le moment
venu ?
Le Mal- Quand les Alliés auront manifeste-
Ment gagné la partie
Pas un mot de tout ceci bien entendu
A la semaine prochaine !
Quelques jours après il fait venir Conquet
dans son bureau à l’Hôtel du parc pour lui
dire qu’il y a de l’opposition, nous verrons
cela un peu plus tard. Vous allez
prendre la direction du Service Historique
Ce sera important vous me rendrez compte
des rapports de nos correspondants militai-
Le général Conquet fut déporté le 10 août
43, libéré le 7 mais 45
La question qu’il se posa : « Aurais-je eu plus
d’audience que l’amiral Auphan chargé de
cette mission en août 44 ?»
A mon avis, non. De Gaulle en 44 n’avait
besoin de personne .Mais en décembre 42
isolé à Londres, il eut sûrement exploité
cette opportunité. Si le Maréchal avait mis-
sionné le Gal Conquet immédiatement.
Cette conversation prouve qu’en décembre
42 le Maréchal souhaite à la Libération
transmettre ses pouvoirs légitimes à
de Gaulle afin que soit maintenu l’unité de
la Nation.
Rappel des faits :
Le 30 décembre 42, c’est Giraud qui détient
Le pouvoir à Alger, après le troublant
assassinat de Darlan le 26 reconnu par
Roosevelt et Churchill.
De Gaulle rongeant son frein à
Londres n’étant pas en position de contrôler
les événements .Il fallut la totale
insuffisance politique de Giraud pour qu’il
s’impose durant l’été 43.
Référence témoignage du gal Conquet le 1er
Février 1955 paru dans l’ouvrage : La vie
De La France sous l’occupation –page 833
Tome II Hoover Institute- éd. PLON 1957