Le maréchal a 88 ans et 2 jours
Faits importants du jour
Le Maréchal à P A R I S !
Pour hommage aux victimes des récents
bombardements
Les 26 avril se suivent et ne ressemblent pas !
Un an après jour pour jour il repassait la frontière suisso-française à Vallorbe, le 26 avril 1945. Le Gal Koenig vainqueur de Bir-Hakeim, refusa de lui serrer la main, à Pontarlier des pierres et des crachats atteignirent les vitres de son compartiment, avec des cris « A Mort ! Pétain au poteau ! »
09h15- entrée à Paris par la porte Dorée et avenue
avenue Daumesnil (12° arrondissement)
09H30-Hötel de ville
10H30-à Notre Dame de Paris- sur le parvis
le cardinal Suhard, Laval, les présidents des
deux assemblées parisiennes attendent le
Maréchal
Le maréchal salua longuement la foule
Le cardinal le conduisit solennellement au
Chœur, après avoir reçu l’hommage du cha-
pitre, il gagna le siège réservé au chef de l’
Etat à gauche de l’autel, derrière lui le colo-
nel de Longeau-St Michel, Louis Domini-
que Girard, le commandant Tracou. Puis.
Les membres du gouvernement au grand
complet avec à leur tête Laval. Messe des
morts, au sanctus le Mal s’agenouilla, à
l’élévation il s’inclina profondément .Puis
retentit la poignante sonnerie aux morts.
Le cardinal : « Nous vous sommes recon-
naissants de venir prier avec nous .sous les
voûtes de cette cathédrale, témoin irréfuta-
ble des vraies valeurs chrétiennes et françai-
ses » (de Gaulle ne pardonnera jamais au
cardinal Suhard d’avoir reçu le chef de
l’Etat, Il refusera sa présence au Te-Deum
de la Libération de Paris le 26 août 44)
Incident à noter:au moment où le Mal
saluait les personnalités sur le parvis de
notre Dame, deux limousines arrivent en
trombe avec de Brinon accompagné de
Oberg, Renthe-Fink, Von Bargen, qui se
joignent au comité d’accueil.Girard appli-
quant les consignes (pas d’allemands),
intervient aussitôt, de Brinon lui dit
: mêlez-vous de ce qui vous regarde,
précisément rétorqua Girard qui ordonne
au protocole de placer ces 3 personnalités
dans le transept
Brinon demanda à Oberg d’arrêter Girard
Pour insultes aux représentants du führer,
Oberg confia à Laval, ça m’ennuie de l’ar-
rêter aujourd’hui…. Ça viendra plus tard.
A la sortie de la cathédrale, immense
ovation spontanée de la foule
12H30-déjeuner à l’hôtel de ville- Convives
le cardinal Suhard, Pierre Laval, Victor
Constant président du conseil
Départemental, Pierre Taittinger président
du conseil municipal de Paris, le Gal
Brécard, chancelier de la légion d’hon-
Neur, Mr et Mme Bouffet, Mr et Mme
Bussière, le docteur Ménétrel, le cdt
Tracou.
Sitôt à table Renthe-Fink appelle Tracou au
téléphone s’étonnant de l’installation de
hauts parleurs sur la place » de l’hôtel de
Ville, il soupçonne une allocution du Mal
non autorisée par les allemands !
Au dessert Taittinger : « Vous êtes
l’incarnation de la Patrie et non d’un
gouvernement ! »
IL signe le livre d’or de la ville de Paris.
Il lui est offert une lettre de Bonaparte
Ecrite durant la campagne d’Italie dans
un maroquin rouge ayant appartenu à
Louis XIV !
(la lettre a été offerte par Sacha Guitry
le maroquin par Paris Soir)