Le Maréchal a 84 ans et 244 jours.
Faits importants du jour
Entrevue Hitler/Darlan près de Beauvais à Ferrière-sur-Epte
Dans son train blindé près d’un tunnel au lieu dit « la Boissière-le-déluge » nom qui amuse l’amiral quand il le découvre sur un panneau indicateur.
Durant le voyage de Paris à Ferrière le conseiller Achenbach chargé d’accompagner Darlan lui fait un plaidoyer sur Laval, ils craignent que le führer supprime l’ambassade en faveur de la seule commission de Wiesbaden
Abetz a été nommé ambassadeur que courant août après que Laval l’eut choisi comme interlocuteur privilégié lors de ses tentatives de contacts après le 10 juillet.
En fait Abetz a été mis sur orbite par Laval, qui ne savait à quelle porte frappée en juillet, Ribbentrop et Hitler n’ayant pas prévu ce poste.
Entretien Darlan-Hitler avec Abetz et Achenbach.
Climat détestable Hitler en « Transe ». L’Amiral dira qu’il n’a jamais reçu pareille douche.
Ce n’est plus le personnage déférent, maître de lui, posant pour la postérité qui accueillait le Maréchal à Montoire.
Après ce flot d’invectives, l’amiral lui remet 2 lettres du Maréchal, la 1ère le remercie du retour des cendres du duc de Reichstadt, la 2ème concerne l’éviction de Pierre Laval. C’est une lettre louche rugit le führer !
Cette lettre sera considérée comme un chef d’œuvre de rouerie qui vaudra au Maréchal de n’être plus appelé par les services de la Chancellerie à Berlin de : « DER ALTE FUCHS » (le vieux renard)
La lecture rapide terminée Hitler s’indigne de l’escamotage du transfert du cercueil de l’aiglon et surtout du guet-apens qu’on le soupçonnait d’avoir monté contre le Maréchal à cette occasion, consistant à retenir le Maréchal en territoire occupé…etc Je hais Weygand le plus notoire de vos anti-allemands !
(il a cela en commun avec de Gaulle qui le fera inculper et emprisonné à son retour de captivité en Allemagne après son enlèvement en nov 42)
Puis il se calma , déclarant qu’il lui était indifférent que Laval fasse partie du gouvernement.
Darlan repart avec la promesse d’une continuation de la politique de Montoire. Une réponse à la lettre du Maréchal devait parvenir dans 3 ou 4 jours. Elle ne vint jamais !