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16 juin 1942 – Jour n° 0707

Le maréchal a 86 ans et 053 jours

 

 

Faits importants du jour

Accord Laval/ Fritz Sauckel sur la Relève (recrutement de main d’œuvre
à envoyer en Allemagne)
Principe de la libération d’un prisonnier de guerre pour trois travailleurs (Laval avait demandé un pour un !) Scapini responsable des prisonniers de guerre n’a pas participé à ses entretiens.
Sauckel: véritable « Gauleiter » ancien débardeur du port de Hambourg, brute arrogante, un des plus anciens membres du parti nazi, fanatique, en contact direct avec Hitler. Pour situer l’ambiance, au cours de ces négociations pathétiques Sauckel menace d’une réquisition générale de la main d’œuvre française, à bout de nerf,
Laval s’évanouit… (Robert Aron rapporte ce fait dans son Histoire de Vichy). Cette ambiance irrespirable explique sans le justifier le fameux « je souhaite » du discours de Laval du 22 juin,
Les militaires du Majestic (la Wehrmacht) et les diplomates (Abetz) tremblent devant lui. IL a tout pouvoir, avec son état major particulier, dont le directeur Ritter sera assassiné avenue Paul Doumer Paris 16°.
Sauckel demande 350 000 travailleurs dont 150 000 spécialistes
Speer, Dorpmuller ministres du Reich et le maréchal Milch pour le front de l’Est (exigent 30 000 wagons, 1000 locomotives, 2500 kilomètres de rail à démonter. Le Reichsstatthalter Kaufmann exigea cessions de 200 000 tonnes de navires de commerce, le conseiller d’Etat Schieber présenta un programme de production de poudres nécessitant 35 000 ouvriers nouveaux pour la zone libre. Presque toutes ces exigences furent satisfaites, (sauf la main d’œuvre). (voir Pétain et les allemands d’Otto Abetz). Laval espérant obtenir un contact accéléré avec le Gouvernement du Reich. Illusion ,il oubliait l’ organisation dynamique et décentralisée du droit allemand ,à multiples têtes exigeantes, non engagées les unes par rapport aux autres, sans contrepartie réelle. Alors que le droit français est statique, unique, centralisateur, prisonnier de sa signature. (encore de nos jours, l’organisation du marché commun permet les mêmes manœuvres, d’où nombreux points de friction avec la France)

 

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